Fièvre de West Nile : Pourquoi vacciner vos chevaux avant de voyager dans les régions à risque ?
La fièvre de West Nile (FWN) est une maladie virale transmise par des moustiques infectés. Depuis quelques années, elle se propage rapidement dans plusieurs régions de France et d’ailleurs, rendant la vaccination essentielle pour tout cheval se déplaçant dans les zones à risque à l’occasion de compétitions ou d’autres activités.
Les régions les plus touchées incluent le pourtour méditerranéen (Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur), la Corse et la façade atlantique sud (Nouvelle-Aquitaine). Depuis 2024–2025, la circulation du virus s’étend également vers le nord, avec des cas humains et/ou équins confirmés en Centre-Val de Loire, Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France.
Le réchauffement climatique et l’intensification des activités humaines favorisent l’expansion de cette maladie, rendant la vaccination plus importante que jamais. Découvrez pourquoi et comment protéger vos chevaux efficacement.

La menace croissante de la fièvre de West Nile
Depuis son apparition en France, la fièvre de West Nile s’est installée dans plusieurs régions du sud et s’étend désormais vers l’ouest et le nord du pays. En 2024, près de 90 chevaux (88–89 cas selon les sources officielles) ont été confirmés infectés en France métropolitaine, faisant de cette année une saison historique pour la maladie. En 2025, la circulation du virus reste soutenue, avec 60 cas équins confirmés au 22 octobre 2025 et une extension à de nouveaux départements.

Le changement climatique joue un rôle majeur dans cette progression :
- Prolifération des moustiques (vecteurs du virus).
- Saisons prolongées d’activité des moustiques, de l’été à l’automne.
- Rôle des oiseaux migrateurs comme réservoirs, facilitant la dissémination du virus.
Pourquoi vacciner vos chevaux ?
La vaccination est actuellement le moyen de protection le plus fiable contre la fièvre de West Nile.Compte tenu des saisons 2024 et 2025 particulièrement actives en France et en Europe, la vaccination est désormais fortement recommandée pour tout cheval séjournant ou voyageant dans les départements classés à risque (sud et façade atlantique, mais aussi certains départements plus au nord).Voici les points clés :
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Protocole recommandé :
- Primo-vaccination à partir de 5 mois (2 injections à 4-6 semaines d’intervalle).
- Rappel annuel, idéalement au printemps, avant la saison des moustiques.
- Pour les juments gestantes : un rappel avant le poulinage garantit une immunité transmise au poulain via le colostrum.
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Efficacité :
- La vaccination réduit le risque de symptômes graves (neurologiques) et diminue la propagation du virus.
- Aux États-Unis, le nombre de cas équins est passé de 15 257 en 2002 à seulement 125 en 2010 grâce à une large couverture vaccinale.
Note importante : Assurez-vous que tous les chevaux de votre écurie suivent le même protocole pour garantir une protection homogène.
Autres mesures de prévention
En plus de la vaccination, voici des actions simples pour limiter les risques :- Réduisez les sites de reproduction des moustiques : éliminez les eaux stagnantes autour des écuries.
- Protégez vos chevaux pendant les pics d’activité des moustiques (crépuscule et aube) :
- Rentrez-les à l’intérieur.
- Utilisez des pièges à moustiques et des moustiquaires.
- Évitez d’éclairer les box la nuit, ce qui attire les insectes.
Surveillez les symptômes
Les chevaux infectés présentent souvent des signes neurologiques graves, notamment :- Ataxie (perte de coordination).
- Tremblements musculaires.
- Faiblesse, paralysie ou coma.
