Médecine interne

La présence de jetage nasal, d’épistaxis, de bruits respiratoires, de toux, de difficultés respiratoires ou des problèmes de récupération à l’effort nous amèneront à proposer des examens complémentaires afin d’établir un diagnostic.

• analyse des gaz sanguins artériels et mesure des lactates sanguins
• endoscopie des voies respiratoires supérieures et profondes
• endoscopie à l’effort en cas de bruit respiratoire anormal ou d’intolérance à l’effort
• lavage trachéal sous endoscopie
• lavage des poches gutturales sous endoscopie
• lavage broncho-alvéolaire
• échographie thoracique
• radiographies de la tête et du thorax
• biopsies pulmonaires

En comparaison à l’homme, les affections du système cardiaque sont plutôt rares chez le cheval. Néanmoins, même de faibles dysfonctionnements de la fonction cardiaque peuvent entraîner des répercussions sur la capacité sportive de l’animal. En cas d’intolérance à l’effort, de difficultés respiratoires, de syncopes…,le système cardio-vasculaire est à explorer en détail pour mettre en évidence certaines affections (souffles, arythmies, endocardites, lymphangite, vasculite…)

Pour mettre en évidence ces affections, outre un examen clinique général approfondi, nous avons recours à plusieurs examens complémentaires :

• électrocardiographie qui permet d’obtenir un tracé appelé électrocardiogramme (ECG)et de déterminer la nature des arythmies cardiaques
• ECG sur de longues périodes et/ ou en cours d’effort par système miniaturisé (Holter) ou par télémétrie
• échocardiographie Doppler : méthode d’investigation de choix en cas de souffle cardiaque ; grâce à cet examen on visualise les structures du cœur ainsi que le flux sanguin grâce au mode Doppler
• dosage des marqueurs sanguins myocardiques
• mesure du débit cardiaque
• mesures de pression artérielle

Une démarche anormale ou ataxie, des dysphagies (difficultés de préhension, mastication, déglutition), des déviations de la tête, une asymétrie de la face ou encore des tremblements peuvent signer une atteinte neurologique.

L’examen clinique sera particulièrement détaillé et un bilan neurologique sera réalisé pour essayer de localiser la lésion et vérifier l’intégrité des trajets nerveux à travers l’évaluation des réflexes posturaux et cutanés.

Pour diagnostiquer au mieux ces problèmes, nous pouvons réaliser les tests suivants :

• radiographies cervicales
• ponction de liquide céphalo-rachidien (debout ou sous anesthésie générale, échoguidée ou non) selon la localisation de la lésion
• ionogramme et bilan biochimique complet
• tests sérologiques

 Les affections du système digestif sont des affections fréquentes chez le cheval. Les coliques sont les plus connues et les plus redoutées. Les coliques peuvent être aiguës ou chroniques récidivantes. Les chevaux peuvent également présenter des épisodes de diarrhées aiguës ou chroniques, un amaigrissement, de l’anorexie, des obstructions oesophagiennes récurrentes, des dysphagies…pour en savoir un peu plus sur les causes des affections du système digestif nous pouvons réaliser les examens suivants :

• échographie abdominale
• gastroscopie
• paracentèse abdominale
• biopsies duodénales, rectales
• test d’absorption au glucose
• analyse coprologique et coproculture
• bilan hépatique complet
• biopsies hépatiques
• transit baryté et radiographies de contraste

Les troubles du système urinaire intéressent les reins, les uretères, la vessie, et l’urètre. Les signes cliniques sont souvent peu spécifiques : abattement, amaigrissement, anorexie, difficulté à uriner, signes de coliques, présence de sang dans les urines, production d’urine variable, hématurie, oedèmes déclives… Pour pouvoir poser un diagnostic plus précis nous aurons recours à différents examens complémentaires :

• biochimie, dosage des électrolytes et des gaz sanguins veineux
• sondage urinaire pour réaliser une analyse d’urine (biochimie, cytologie et bactériologie)
• fraction d’excrétion des électrolytes (test fonctionnel)
• test de déprivation d’eau/test à la vasopressine
• échographie transrectale (pour visualiser la vessie et le pôle caudal du rein gauche) et transabdominale
• endoscopie urinaire
• cathétérisme des uretères sous endoscopie (permettant d’effectuer prélèvement en vue de réaliser une bactériologie et/ou cytologie)
• biopsies vésicales
• biospies rénales sous guidage échographique

Intolérance à l’effort, crampes, tremblements, difficulté ou refus à se déplacer, atrophie musculaires, urines foncées…peuvent être des signes d’une atteinte du système musculaire. Pour affiner le diagnostic on peut avoir recours à divers examens complémentaires :

• biochimie, dosage sanguin de la vitamine E, de la glutathion peroxydase, de lasuperoxydedismutase (effectué en laboratoire extérieur)
• test à l’effort (dosage de la crétine kinase (CK) avant et 2 h après l’effort)
• fractions d’excrétion des électrolytes
• réalisation de macro et microbiopsies musculaires pour analyse histologique
• tests génétiques pour écarter certaines myopathies propres à certaines races de chevaux) (effectués dans un laboratoire extérieur)

Les chevaux peuvent également présenter des troubles endocriniens que l’on mettra en évidence grâce à la présence de signes cliniques et également d’analyses sanguines spécifiques.

• Le syndrome de Cushing qui est un désordre endocrinien hormonal fréquent chez les chevaux âgés sera mis en évidence par un dosage sanguin hormonal d’ACTH basal ou un test de freination à la dexaméthasone
• Le syndrome métabolique équin qui est un dysfonctionnement métabolique et hormonal sera diagnostiqué par la mise en évidence d’une insulinorésistance (dosage de l’insuline et la glycémie)
• Le dosage des hormones thyroïdiennes permet de mettre en évidence une hypo ou une hyperthyroïdie

La médecine interne s’intéresse également au diagnostic des troubles hémolymphatiques  comme les anémies ou les troubles de la coagulation. Pour proposer des traitements adaptés, là encore il faudra avoir recours à divers examens comme la réalisation de sérologies, des ponctions de moelle osseuse, des tests de coagulation…