Fièvre de West Nile : Pourquoi vacciner vos chevaux avant de voyager dans les régions à risque ?

La fièvre de West Nile (FWN) est une maladie virale transmise par des moustiques infectés. Depuis quelques années, elle se propage rapidement dans plusieurs régions de France et d’ailleurs, rendant la vaccination essentielle pour tout cheval se déplaçant dans les zones à risque à l’occasion de compétitions ou d’autres activités.

Les régions les plus touchées incluent le pourtour méditerranéen (Occitanie, PACA), la Corse, la Nouvelle-Aquitaine et même la Guadeloupe, où des cas ont été recensés. Les chevaux non vaccinés sont particulièrement vulnérables, et les conséquences peuvent être graves. Pour protéger vos équidés, il est donc crucial d’anticiper la vaccination avant tout séjour dans ces zones à risque.

Le réchauffement climatique et l’intensification des activités humaines favorisent l’expansion de cette maladie, rendant la vaccination plus importante que jamais. Découvrez pourquoi et comment protéger vos chevaux efficacement.

Carte au 04/10/2024

La menace croissante de la fièvre de West Nile

Depuis son apparition en France, la FWN s’est installée dans plusieurs régions du sud-est et s’étend désormais vers l’ouest. En 2024, 88 cas équins ont été recensés.

Le changement climatique joue un rôle majeur dans cette progression :

  • Prolifération des moustiques (vecteurs du virus).
  • Saisons prolongées d’activité des moustiques, de l’été à l’automne.
  • Rôle des oiseaux migrateurs comme réservoirs, facilitant la dissémination du virus.

Les chevaux non vaccinés ou exposés à des zones infestées de moustiques sont les plus à risque.

Pourquoi vacciner vos chevaux ?

La vaccination est actuellement le moyen de protection le plus fiable contre la fièvre de West Nile. Voici les points clés :

  • Protocole recommandé :
    • Primo-vaccination à partir de 5 mois (2 injections à 4-6 semaines d’intervalle).
    • Rappel annuel, idéalement au printemps, avant la saison des moustiques.
    • Pour les juments gestantes : un rappel avant le poulinage garantit une immunité transmise au poulain via le colostrum.
  • Efficacité :
    • La vaccination réduit le risque de symptômes graves (neurologiques) et diminue la propagation du virus.
    • Aux États-Unis, le nombre de cas équins est passé de 15 257 en 2002 à seulement 125 en 2010 grâce à une large couverture vaccinale.

Note importante : Assurez-vous que tous les chevaux de votre écurie suivent le même protocole pour garantir une protection homogène.

Autres mesures de prévention

En plus de la vaccination, voici des actions simples pour limiter les risques :

  • Réduisez les sites de reproduction des moustiques : éliminez les eaux stagnantes autour des écuries.
  • Protégez vos chevaux pendant les pics d’activité des moustiques (crépuscule et aube) :
    • Rentrez-les à l’intérieur.
    • Utilisez des pièges à moustiques et des moustiquaires.
    • Évitez d’éclairer les box la nuit, ce qui attire les insectes.

Ces mesures, combinées à la vaccination, offrent une barrière efficace contre la fièvre de West Nile.

Surveillez les symptômes

Les chevaux infectés présentent souvent des signes neurologiques graves, notamment :

  • Ataxie (perte de coordination).
  • Tremblements musculaires.
  • Faiblesse, paralysie ou coma.

Si vous observez ces symptômes, contactez immédiatement votre vétérinaire. La fièvre de West Nile est une maladie à déclaration obligatoire en France.

Protégez vos chevaux dès aujourd’hui !

Si vous prévoyez de déplacer vos chevaux dans dans tous les départements du bassin méditerranéen (y compris Corse), le sud de la vallée du Rhône et certains départements de la côte océanique, n’attendez pas pour les vacciner.

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